Des microplastiques ont été retrouvé dans 88 % des viandes, poissons et protéines végétales testés par une équipe de chercheurs canadiens. Comment est-ce possible ?
Des microplastiques dans le tube digestif des poissons
Les scientifiques avaient déjà prouvé la présence de microplastiques dans le tube digestif des poissons. En 2018, une étude de l’Université belge de Gand avait démontré que «les amateurs de fruits de mers ingèrent entre 2.000 et 11.000 fragments de plastique chaque année. Récemment, c’est la présence de milliers microplastiques dans les eaux en bouteille qui a été dénoncée par une étude lyonnaise.
Des microplastiques dans les viandes et protéines végétales
Une équipe de chercheurs de l’Ocean Conservancy et de l’Université de Toronto a constaté la présence de particules microplastiques dans 88 % des échantillons d’aliments protéinés testés. Les échantillons étaient issus de 16 types de protéines différentes : fruits de mer, porc, bœuf, poulet, tofu et protéines végétales. Ce qui «suggère que les humains mangent probablement des microplastiques, quelle que soit la source de protéines qu’ils choisissent», écrivent-ils.
Les produits transformés contiennent plus de microplastiques
Selon l’étude canadienne, la transformation des aliments serait une source probable de contamination par les microplastiques. En effet, les produits protéinés hautement transformés comme les nuggets de poulet, les bâtonnets de poisson ou le tofu contenaient plus de microplastiques par gramme que les produits peu transformés.
Les risques potentiels pour la santé humaine
«C’est un rappel saisissant à quel point la pollution plastique est devenue prolifique», s’est indignée le Dr Britta Baechler. Elle est co-auteur de l’étude, biologiste marin et directeur associé de la science des plastiques à Ocean Conservancy. Si peu d’études se sont penchés sur les effets des microplastiques sur la santé humaine, on sait qu’ils peuvent pénétrer dans le sang et les organes, notamment les nanoplastiques.
Tout cela n’est guère réjouissant !