Les masques augmentent-ils le risque d’infection ?

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Les masques augmentent-ils le risque d’infection ?
Bien positionné, le masque chirurgical n'empêche pas de respirer. C'est une barrière efficace contre les virus. © Adobe stock

Présenté comme un « docteur », Kevin Stillwagon, citoyen américain vivant en Floride, a accusé les masques d’augmenter le risque d’infection et d’empêcher une respiration fluide. Un discours relayé par les réseaux sociaux qui ne repose sur aucun fait scientifique.

De la Floride au reste du monde par les réseaux sociaux

Cette vidéo partagée des milliers de fois sur les réseaux sociaux, repose sur de fausses informations. Kévin Stillwagon, citoyen américain participant à une session du conseil des représentants du comté d’Orange, retrace le site AFP Factuel. Présenté comme un docteur, il est un ancien chiropracteur à la retraite.

Que dit-il à propos du masque ?

Ce citoyen américain refuse catégoriquement l’obligation de porter le masque. « Ce masque que vous continuez d’insister de faire porter aux gens fait diminuer la quantité d’air dans les tissus de vos poumons », affirme-t-il. Et de continuer : «Nous savons dorénavant que ce virus (…) fusionne avec vos tissus pulmonaires pour vous infecter. Et cela fonctionne mieux en cas de diminution d’oxygène. »

Dr. Kevin Stillwagon obliterates the mask and vaccine mandates narrative at his local Orange County, Florida Board of Commissioners Meeting held on Tuesday, September 14, 2021 from CoronavirusCirclejerk

Une fake news ancienne

Les masques chirurgicaux portés aujourd’hui par le grand public sont les mêmes que ceux portés par les équipes hospitalières. C’est que rappelait Éric d’Ortenzio, épidémiologiste à l’Inserm, en septembre 2020. « Les masques, notamment chirurgicaux, sont conçus pour être portés pendant une durée de plusieurs heures par les professionnels de santé, sans entraver leurs capacités à travailler, ni altérer leurs capacités respiratoires ». Cette fausse information circulait déjà au début de l’année 2020.

Différence entre un virus et une molécule d’oxygène

L’AFP Factuel met en avant l’analyse du Dr Gala, chef de clinique à la clinique universitaire Saint Luc à Bruxelles et spécialiste des maladies infectieuses : «le masque filtre le virus, mais pas les molécules. Un virus est beaucoup plus gros qu’une molécule d’oxygène ou de dioxyde de carbone ». L’OMS confirme que le port du masque plusieurs heures durant n’entraîne aucune intoxication au dioxyde de carbone (CO2) ni de manque d’oxygène.

Le masque , inconfortable parfois mais pas dangereux

« Lorsque vous portez un masque, assurez-vous qu’il est bien ajusté et suffisamment serré pour vous permettre de respirer normalement », conseille l’OMS. Dernier conseil : ne pas réutiliser un masque humide. Enfin, les masques chirurgicaux peuvent être lavés plusieurs fois en machine sans perdre leur efficacité.

Lire aussi : Fake news : des soignants ont-ils obtenu le retrait du pass sanitaire en Martinique ?

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12 Commentaires

  1. Je pense plus probable un risque d’aspirer des impuretés, particules et autres fibres. Et ça s’ajoute à la qualité de l’air ambiant qui varie en fonction de la pollution atmosphérique.

  2. Quand je constate que des gens éternuent plusieurs fois ds leur masque et le garde un long moment alors que l on ns dit qu il faut jeter les mouchoirs en papier après un seul usage alors ????

    • Eternuer dans un masque ne l’humidifie pas forcement, à part si vous crachez ce qui est différent. Le masque est justement fait pour protéger des postillons dans un sens comme dans l’autre. Un masque est beaucoup plus résistant qu’un Kleenex sa matière n’est pas du papier, c’est pourquoi on peut le laver en machine.

  3. ils disent qu il faut pas réutiliser un masque humide mais indiquent qu ont peut les lavès alors quand ont les lavent ils ne sont pas humides ils se contredisent eux même faut il avoir confiance

  4. « Beaucoup plus gros » soit, mais pour le même prix peut on en savoir plus, par exemple les tailles respectives des particules mentionnées et la taille moyenne des passages du masque. Allons Professeur enseignez nous votre savoir, votre réponse est digne de n’importe quel homme politique.

    • Ce n’est pas la taille de la maille du masque qui est importante, mais la PPPP (Plus petite particule pénétrante), des particules plus petites que la maille ne pourront pas passer car animées de mouvement browniens.

  5. Savez-vous que le célèbre « Institute of Freezing trogs » a dévoilé les résultats surprenants de sa grande enquête sur l’exposition au froid: il recommande de sortir tous les matins d’hiver torse nu et faire une marche (surtout par moins 10); cela renforce les défenses immunitaires de manière considérable (et participe parallèlement à la sélection naturelle)… Jusqu’à quand continuerez-vous à nous polluer avec vos infos « à la noix ». C’est cela le journalisme!

  6. Le port du masque, c’est comme tousser , éternuer,’ et pourquoi pas se moucher dans sa manche je trouve ça dégelasse
    les microbes se dispersent tout au tour, Si c’est ça l’ hygiène de nos dirigeants , Bravo ! ! !

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