Opticiens : le tiers payant temporairement bloqué

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Opticiens : le tiers payant temporairement bloqué
Opticiens : le tiers payant temporairement bloqué © Adobe stock

A cause du piratage des données, les opticiens viennent d’annoncer qu’ils sont bloqués et qu’ils ne peuvent plus faire le tiers-payant. Concrètement, qu’est-ce que cela change pour vous ?

Pirate des données de santé pour 33 millions de Français

Viamedis et Almerys sont deux plateformes de gestion du tiers payant. Elles servent d’intermédiaires entre les professionnels de santé et les complémentaires (mutuelles). Elles ont été piratées et les données de 33 millions de Français ont été volées. Les pirates informatiques ont récupéré l’état civil, le numéro de sécurité sociale, le nom de la mutuelle et les garanties du contrat souscrit (mais pas les coordonnées bancaires).

Qu’est-ce que cela change pour vous ?

Suite à ce piratage, les opticiens ne peuvent plus effectuer de demande de prise en charge aux complémentaires de santé qui prend un partie du prix des lunettes et lentilles. «Concrètement, nous ne sommes plus en capacité de proposer le tiers payant aux clients qui se présentent en magasin pour faire des lunettes», précise Hugues Verdier-Davioud à BFMTV. Il est président de la Fédération Nationale des Opticiens de France (FNOF).

Les lunettes coûtent chères

Si vous souhaitez acheter de nouvelles lunettes, vous devez actuellement avancer les frais et vous faire ensuite rembourser par votre complémentaire santé. Or les lunettes coûtent chères. En 2016, le prix moyen d’une paire de lunettes était de 316 euros selon L’Observatoire de Santé.

Depuis, les prix ont augmenté. La facture peut devenir très salée si vous avez besoin de verres spécifiques (verres progressifs par exemple) ou de traitements (verres amincis, anti-rayures…). Si vous ne pouvez avancer ces frais, reportez votre achat de lunettes.

Quand la situation reviendra à la normale ?

«Viamedis ne nous a communiqué aucune date de rétablissement de leur service», soulignait le 10 février Hugues Verdier-Davioud. Et d’ajouter : «cela fait des années que notre fédération saisit la Cnil pour qu’elle prenne acte des défaillances qu’il y a dans le traitement des flux entre les opticiens et les complémentaires santé.»

D’ailleurs, la Cnil a lancé une enquête pour savoir si Viamedis et Almerys ont bien mis en oeuvre les procédures de sécurité requises par la législation européenne sur les données (RGPD).

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