En cette période de sensibilisation au cancer colorectal, connue sous le nom de Mois de Mars Bleu en France, une tendance préoccupante émerge des États-Unis, soulignant l’importance accrue de la vigilance et du dépistage précoce, particulièrement chez les jeunes adultes. Des chercheurs américains tirent la sonnette d’alarme sur une augmentation inquiétante des cas de cancer colorectal parmi les jeunes, avec des diagnostics souvent plus graves que chez leurs aînés.
Une inversion de la tendance
Historiquement, le cancer du côlon et colorectal était majoritairement diagnostiqué chez les personnes de plus de 50 ans, avec une incidence en déclin grâce à l’amélioration des méthodes de dépistage et des traitements. Cependant, une tendance alarmante s’est inversée chez les jeunes adultes, selon le Dr. Anwaar Saeed, directeur du Centre de Maladie Gastro-intestinale à l’UPMC aux États-Unis.
Pourquoi les jeunes seraient plus à risque ?
Les facteurs de risque suspectés incluent les modes de vie, les influences environnementales et l’usage d’antibiotiques, bien que des études longitudinales soient nécessaires pour établir un lien de causalité définitif. Néanmoins, ce qui ne nécessite pas d’études supplémentaires, c’est la corrélation entre un diagnostic précoce et la survie. Le Dr. Saeed insiste sur l’importance de ne pas ignorer les symptômes précoces, souvent négligés par les jeunes dans la vingtaine et la trentaine, attribuant à tort ces signes à des causes plus bénignes.
Les symptômes à surveiller incluent des changements dans les habitudes intestinales non liés à l’alimentation, des douleurs abdominales ou lombaires basses, du sang dans les selles ou une perte de poids inexpliquée. Face à un ou plusieurs de ces signes, la consultation médicale devient impérative.